Encore Encore est supra fière d’accueillir cette année un SPECTACLE. Tout en sequins, paillettes, résille, fourrure et vinyle, huit zozios prennent possession du Théâtre de Verdure pour Beste Cantate de la chorégraphe Juliette Chevalier. Sur fond d’enregistrements lyriques, chants tradi des highs-de-france et techno drone ambiant, une liesse furieuse autour du Carnaval de Dunkerque. Car il fallait bien réconcilier pensée queer et folklore ch’ti, olé !

Bilou vient de la Belgique et de la photo/vidéo avant de se pencher, à la faveur du confinement, sur la production musicale et le chant. Iel collabore avec Flavien Berger, Etienne Daho ou Robbin Millions, et sort fin 2024 le surbien album Sursoleil. En koala sur son micro, Bilou distribue une émotion pop karcherizée aux harmonizers qui nous met les chenilles sous la peau. Les notes s’écorchent en pointant du doigt les déguisements du patriarcat qui lui ont rendu la voix grave, et s’irritent dans l’aigu radical d’un‧e enfant bélier qui imiterait un bébé loup pour alléger la gravité. Bilou nous chante un rêve de Lavandou, on est au rdv.

Y’a un cashu dans ton quartier. Figure clé de la scène queer brésilienne, Carolina Schutzer co-fonde le collectif anticonformiste Mamba Negra qui hacke l’underground pauliste avec des fêtes démentes, des initiatives politiques radicales et un label dédié. Dans ses sets c’est l’aventure, la vraie, et ça part sans GPS, pas de stress: du baile funk mutant à la gabber qui fait au moins saigner du nez, Cashu n’y va pas à moitié. Allez !

cheapjewels bijoupascher chérit ses amix, pleure ses mortxs et souffle la révolte vnr dans le chaos de nos générations désenchantées. Membre du collectif Genderpanik, elle embrase les concerts, free-parties et open-mics bruxellois et s’allie sur scène avec la dj, backeuse et artiste visuelle SeniKaid. cheapjewels chante un rap aux sonorités dark, hyperpop et saturées, pas radin sur l’autotune, c’est tout cuisiné maison et la voilà en ce début d’année avec un nouvel EP, :c la fin du dream?, et lauréate du premier prix du grand tremplin Du F. dans le texte. Ok slay bébé malgré l’apocalypse.

Du webzine Seeksicksound, au collectif Pompelope avec la compilation “Foule Contact vol.01” jusqu’aux manettes de son projet Tour de Trance, l’hyperactif Clément Ségura a le sens de la fête comme de la formule. Ses sets généreux défrichent le post punk et rebondissent de sons syncopés tout en piochant du côté de l’ambient et de la dub, et puis la trance goa pourquoi pas. À Correns, Clément s’installera sous la fraîcheur des arbres avec un set ambiance ambiant d’après-midi qui nous cajolera comme un bain de confiture toute douce. Miam.

À fond les crampons, voilà le retour du tournoi de ballon rond le plus attendu de PACA au moins. Cette année encore, c’est le Drama Queer FC qui pilote l’affaire. L’association transféministe marseillaise défend un foot militant, tu peux compter sur elleux pour le climat de confiance et la sonorité. Derrière les platines, Dine ta cousine et Feu Foulek du collectif lesbien marseillais La Fièvre enchaîneront gros BPM et drops en profondeur pour des passements de jambes multipliés sur le terrain, sur le dancefloor et dans les gradins. Au programme: progressive house & acid grooves, rythmes percussifs et pêchus, genoux pliés et booty shakes enflammés. Vous l’avez compris les sportyyyys, pas de mi-temps, pas de repos, que du tempo… viens mouiller le maillot.

Eliott Litrowski déboule tout schuss sur le dancefloor. Architecte le jour, dj la nuit, on le retrouve derrière les platines des Panorama Bar, Tresor, Rex Club, et tout. Il est maintenant la moitié du duo Superski qu’il compose avec Voiski et sort cette année un nouvel album solo sur le label de Jen Cardini. Pour Correns, Eliott amène de Copenhague ses meilleurs disques et ça part en balade maxi-groovy sur les cimes house, electro, italo-disco. Les chouettes on se retrouve au premier rang, les genoux dynamiques et le sourire grand.

Marie-Myriam aka Goutte2mere promène sa harpe depuis l’enfance. Qu’elle l’hybride de coquillages pour ses études aux Beaux-Arts de Marseille ou bien la mêle en live à des boîtes à rythme aux sonorités électroniques, c’est une même histoire de corde sensible. À Correns, Goutte2mere viens soulever tes émotions pour une traversée organique et intuitive, opération lévitation top confort dans les buissons.

Maxi-tresse et twerk haut, La Coya mélange la cosmologie de ses Andes natales aux sonorités reggaeton old school, baile funk et cumbia. Après une tournée au Brésil, une première partie à l’Olympia et un début EP qui sort cet automne, les étoiles sont alignées et ça brille plutôt fort. La Coya amène son Perreo en Correns : prépare toi ni une ni deux à plier les hanches et à chalouper le booty, les bras bien haut pour cette musique qui fait briller dedans.

Olympe4000 place la rave sous les meilleures auspices. À la tête d’une nouvelle génération qui pense le dancefloor au croisement des luttes et des identités autant que des musiques, elle lance le label/laboratoire Adrenaline quality et sort bientôt un EP sur Dischi Autunno, le label de Jen Cardini. C’est sûr Olympe te bouge, à mille à l’heure au moins, alors quand elle partage les platines avec Abstraxion le grand daron de Mouillette et d’Encore Encore on peut s’attendre à croiser la furie et l’extase, les basses imparables du best of clubbing des 90’s et pourquoi pas un soupçon de batucada ouhlala c’est no limit les cocos. Après au dodo.

Le Marseillais d’adoption Stelios.exe fait un bond de trois siècles tranquille pour mélanger techniques de composition baroque et hyperpop, saturation expérimentation à fond et bouts de musique acoustique déchirée dans tous les sens. Après une résidence à Artagon Marseille et un superbe EP, le voici à Correns avec sa flûte Renaissance pour un live médiéval du futur qui nous installe dans le petit nid douillet du phoenix, no stress.

Ouvre bien grand les oreilles, Vulva vitamina distribue un mélange qui dépasse largement l’apport nutritionnel recommandé : de la trance pour contribuer à la bonne santé de la sororité, house music pour faciliter l’absorption de la fête, techno pour la grande forme, bass music pour les radicaux libres. Zéro carence sur la séance, rendez-vous pour une expérience physiologique au max qui se vit chaud devant, le cœur content.

Attention il fait chaud. La chanteuse, productrice et DJ Waralu tout droit débarquée de Buenos Aires pour la planète Mars enchaîne depuis les sorties et fonde les soirées Amores Pereas, bangers à gogo tendance Reguetón rythmes, R&B, hyper pop. Pour Correns elle rencontre derrière les platines Schön Paul – le master constru d’Encore Encore qu’on retrouve de plus en plus souvent en train de distribuer des merveilles kuduro, bouyon, dembow ou raptor house aux côtés notamment d’Abstraxion et de la performeuse Perlla. No lie avec ces deux-là on va pas s’ennuyer, le déhanché est con-vo-qué.